On nous demande souvent, à nous autres artistes, « comment vous est venue cette idée ? ».  On répond qu’on ne sait pas. Mais nous savons bien que nous savons un peu, que nous avons pour le moins  une hypothèse.

Pour sa part, Jeannemarie Teinturier aime à dire qu’elle a été victime d’une over dose.

            «  J’habite en effet un minuscule village ostréicole du Bassin d’Arcachon. Toutes les maisons sont en bois doublées de lambris. Mes murs sont en lambris, mes plafonds aussi. Ils offrent à qui veut bien les regarder une foultitude d’êtres et de paysages extraordinaires. Un beau matin, tout ce petit monde m’a sauté à la figure. Les premiers symptômes datent de 2004. 

Depuis je scrute, je fouille, je cherche ce qui ce cache derrière ce que je vois. C’est le bois qui me raconte son histoire à travers ses nervures et ses défauts. Moi je suis son rythme et son ambiance. Je n’ai plus qu’à les mettre en couleur.  Et après des années d’aquarelle, un purgatoire question couleurs, je m’en donne à cœur joie.

            Je n’ai quasiment jamais d’idée préconçue avant de me mettre au travail. J’attends qu’une idée globale s’échafaude à travers les courbes des veines. Ce qui fait aussi qu’il est impossible de répéter un tableau. Chaque pièce est unique. »

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Jean-François SCAIANSKI est un photographe Bordelais qui persiste encore aujourd’hui à utiliser du film photo et non des cartes mémoire.

Aujourd’hui carré, hier en rectangle mais toujours en noir et blanc.

Ici tout n’est que rapport au temps. Le temps de se poser, le temps de regarder, le temps de fixer, le temps d’espérer retrouver cet instant. Il continue à utiliser du matériel argentique de manière à entretenir cette relation.

Il déclenche et puis oublie jusqu’au moment où le négatif vient lui rappeler qu’il est passé par là, qu’il s’est arrêté ; tout était déjà en place, mais la photographie est magique lorsqu’elle garde une part d’imprévu.

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[Le dedans et le dehors] Entre actes

Je peins ce qui est en dedans et en dehors

Des corps, décors mouvants

Changeant les gens en noir et blanc

Le plus souvent. Couleur de sang

D’encre et d’amer.

[La mère] Naissance

Premier cri encore mouillé

Du liquide amniotique

Quelques gouttes d’espoir

Sorties de la matrice

[Jouir] La vie

Marche ! bouge ! pousse ! émerge

Verge tendue vers l’avenir

Délire hélicoïdal d’ADN

Le sperme dispersé, petit élément, aux quatre vents.

[Evolution] Vieillesse

Chimie cellulaire, alchimie stellaire

Mutation, évolution, ébullition, réaction, trahison

Des corps qui nous échappent

Les os qui craquent et le crâne qui se fend

D’un sourire morbide.

(Mort)

Je peins la rouille en noir et blanc

La trouille dans tous mes pores chauffés

A blanc

Aiguille faucille du temps passé

Evaporé, dispersé

Encore aimer

Encore !

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Berbère d’origine, Fatima Rhioui est arrivée en France à l’âge de 8 ans, les paysages de son enfance sont restés gravés dans sa mémoire.

 Elle s’intéresse à l’art depuis toujours, et reste marquée pas ses visites dans de nombreux musées tels que le MOMA à New York, le Louvre, le musée d’Orsay ainsi que les visites dans les églises qui influencent son travail.

Elle prend des cours en 1995 à l’école Henri IV sous la direction de M Faget, puis poursuit ses travaux jusqu’à l’obtention en 2009 du premier prix de la société des amis des arts de Pau.

Son style s’apparente au mouvement de la figuration libre, mêlant couleurs vives, humour, fantaisie et poésie.

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Pour Marie Pratx peindre est un exutoire. De l’huile aux techniques mixtes, son sujet de prédilection est la femme. A travers ses femmes-enfants, ses femmes écorchées, Marie pratx rend un hommage inconditionnel à celles qui, dans une conviction intime, portent tous les stigmates d’une société emplies de troubles et de violences.

 Dans la série « Le soufle », la femme est représentée dans un instant solennel, dans une émotion trahie par un regard expressif : tristesse, angoisse, questionnement… les femmes de Marie Pratx invitent le spectateur à composer leur histoire.

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